Winter de Rick Bass
Rédigé le 18 janvier 2016
J’avais déjà vécu dans les montagnes. J’avais même fréquenté une université bâtie à flanc de montagne, l’Utah State University, et jamais je n’avais été aussi heureux – non pas heureux d’être étudiant, ou d’être libre, mais heureux tout simplement de faire partie du paysage, de me déplacer à travers une contrée aussi étrange et merveilleuse (je suis originaire du Texas et, après l’université, j’ai travaillé pendant plusieurs années dans le Mississippi). Avec mon amie Élisabeth, j’allais souvent camper dans l’ouest. Nous aimions l’odeur que dégageaient les bois, le soir, et le lendemain matin, à notre réveil.
Parce qu’il parle d’un écrivain qui souhaite s’isoler dans un chalet, l’hiver dans le Montana. Tout est dit, non ?
Winter est le récit autobiographique de l’installation de Rick Bass et de sa femme dans la vallée du Yaak River – c’est traduit comme cela, alors que j’aurais plutôt écrit de la Yaak River, mais bon. Un journal de bord qui se déroule de septembre à mars.
Rick a loué le chalet (en échange, il doit l’entretenir) de ses rêves dans cette vallée perdue, pour se consacrer à l’écriture. Il y consigne ses faits et gestes au jour le jour.
Ce livre, j’avais déjà tenté de le lire une fois, mais à cent pages de la fin, je l’avais abandonné. Cette année, ayant envie de consacrer mon hiver à lire des livres sur l’hiver, il me paraissait évident que je devais donner une seconde chance à « Winter« . Finalement, je sais pourquoi je n’avais pas été au bout à ma première lecture.
Dans ce récit, l’auteur fait pourtant la part belle à la nature, à sa vallée isolée, à la forêt. C’est typiquement une lecture qui aurait dû m’enchanter mais je m’y suis vraiment ennuyée !
Pour moi, ce livre aurait dû s’appeler : Rick coupe du bois. À toutes les pages, il coupe, parle, achète, cherche… du bois, c’est une obsession chez lui.
Bien que je puisse le comprendre, c’est le premier hiver qu’il passe dans ce chalet sans électricité ni chauffage. Il ne peut compter que sur le bois qu’il rentre pour se chauffer, mais sa quête m’a lassée, voire ennuyée.
Je ne dis pas que ce livre ne m’a pas plu, car l’écriture de l’auteur est agréable, la description de la vallée me donne très envie de tenter l’expérience, l’hiver, le froid, les animaux sauvages, le village le plus proche à 60 km. Pourtant je suis passée complètement, et pour la seconde fois du coup, au-dessus de ce livre, alors qu’en général j’aime énormément les journaux de bord. (Je crois que finalement, c’ est moi qui me suis fait une fixette sur le bois:)
Par contre, cette fois-ci, je suis allée au bout (ouf) !
Dans ma pal, j’ai de l’auteur (entre autres) « journal des cinq saisons« , j’espère franchement que cela ira mieux, car c’est un sacré pavé !
Ma précédente lecture de Rick Bass : Le livre du Yaak m’ayant assez plu, j’ai tout de même hâte de retrouver l’auteur dans un autre de ses ouvrages.
Dites-moi, si vous aimez Rick Bass, quel est votre livre préféré de celui-ci.
Powered by Contextual Related Posts
Pour recevoir les nouvelles chroniques du blog et ne rien louper !
Winter de Rick Bass est publié dans la catégorie Lectures d’Amérique du Nord avec le(s) Thème(s) : Nature Writing
J’ai lu et adoré ce livre 🙂
je lui est donné deux fois sa chance, mais bon tant pis pour moi.
Je l’ai lu il y a quelques temps. Les romans (ou récits) traitant d’un homme qui s’isole dans un chalet, l’hiver, dans le Montana, je craque! Mais ici, j’ai été très déçue. Ça tournait trop en rond pour moi! Dans le même esprit, j’ai dévoré « Indian Creek » de Peter Fromm et là, je n’ai pas été déçue un seul instant!
Tu me rassures Marie-Claude. Je pensais être la seule à être passée à côté de ce récit ! Pourtant moi aussi j’adore l’isolement dans des cabanes l’hiver… mais là, excepté couper du bois et réparer la tronçonneuse …
Si Peter Fromm, narrateur d' »Indian Creek », était allé donner un coup de main à Rick Bass pour la coupe du bois, il se serait peut-être moins étendu sur le sujet! N’empêche qu’il faut plusieurs cordes de bois pour ne pas geler durant tout un hiver! Peter Fromm, lui, s’est bien préparé.
Pour sa décharge il a été pris de cours puisqu’il a trouvé cette location en septembre. C’est clair qu’il en faut des corde de bois ( 8 il me semble) pour passer un hiver au chaud.
Bon, je vais te faire un aveu : Le livre de Yaak, j’ai eu du mal (mon billet ici http://enlisantenvoyageant.blogspot.fr/2011/06/le-livre-de-yaak.html) et le livre des 5 saisons, je n’ai pas dépassé la page 100. Ennui. Pourtant il y a tout ce que j’aime, là dedans, mais…
Je l’ai croisé si souvent mais j’ai jamais sauté le pas et ton billet me conforte dans l’idée que je risque de m’ennuyer (et les avis de Marie et de Keisha), seule Léa a adoré .. si je le croise en BM … bon moi j’ai vécu au Montana et ça donne envie aussi !
je peux t’avouer un truc , en lisant ton billet, j’ai failli éclater de rire et je retiens cette phrase « Rick coupe du bois » 😉
Si tu le trouve : Tente, on ne sais jamais 🙂
Je ne connais pas du tout cet auteur, mais ça semble bien intéressant… tu me fais un peu peur avec cette quête pour le bois, mais en général, j’aime ce type de livres…je tenterais peut-être l’autre que tu as cité aussi !
Si tu aimes les livres qui parlent de nature sauvage, tu vas être servi. Peut-être que sa quête du bois ne te dérangera pas.
Ha ha ha, l’obsession pour la coupe de bois, c’est un truc bien macho ça 😉 Bon, je suis un peu embêtée car il est dans ma PAL. Du coup, je ne vais pas me précipiter dessus…
Pour sa défense il est arrivé un peu tard dans la saison et donc il est parti de zéro niveau bois de chauffage, mais bon pas une page ou il coupe, parle, pense bois. j’aurai préféré qu’il nous parle plus de son écriture ou de ce qu’il était en train d’écrire, car il a voulu s’isoler en partie pour cela, et rien
J’ai adoré ce roman. J’ai adoré lire à chaque page qu’il coupe du bois. A longueur de journée, il coupe du bois. Excellent ! Et faut dire que tout seul couper du bois, ça occupe. Et ça te vide les muscles et la tête, alors comment veux-tu qu’il écrive le soir autre chose que le fait qu’il coupe du bois. Et je me dis que finalement, une vie à couper du bois, ça doit pas être si mal…
C’est pas faut 🙂 c’est clair que cela vide la tête et les muscles. Figure toi que dans ma Bretagne profonde, c’est souvent moi qui suit de coupage de bois 🙂 .
Privacy Overview